De plus en plus, de nouveaux cas de cancer sont reportés et diagnostiqués au sein de la population congolaise. Parmi les cas, on peut citer les salariés, qui bien souvent, sont obligés d’interrompre leur période de travail à cause de lourds traitements leur administrés.
Le cancer n’est pas une maladie réservée à une certaine classe sociale ou une race bien précise ; il affecte tout le monde: petits, adolescents, adultes et séniles. Dans le cadre de nos investigations auprès des personnes qui nous contactent pour la prévention contre le cancer, nous notons une forte présence des personnes contractées dans les entreprises publiques et privées. Bien souvent, ces personnes se sentent abandonnées et ne peuvent reprendre que difficilement le service après le traitement.
Cependant une question se pose, celle de savoir si les Ressources Humaines, département habilité à traiter pareille situation, sont préparées et formées à adopter une politique tant préventive que post-traitement des salariés souffrant du cancer ?
Climat congolais – Perspective internationale
La question du cancer reste un sujet peu abordé en République Démocratique du Congo. Des actions individuelles et ponctuelles sont celles qui caractérisent en sommes la manière dont les congolais luttent contre cette terrible maladie, mis à part les infrastructures timidement présentes pour le traitement.
De ce fait, le gros de la solution à cette faible implication dans la lutte serait une bonne politique de prévention et de diagnostic précoce au niveau national, en visant principalement les localités rurales qu’on ne peut atteindre à travers les médias ou encore la partie de la population concentrée à l’activité professionnelle : cas des salariés et des entrepreneures.
Contrairement à ce que l’on peut imaginer, on remarque un relâchement auprès de la « classe intellectuelle » dans la question du cancer pourtant, elle est la plus disposée à trouver plus d’informations que ce soit au niveau de l’internet (Google, les sites spécialisés, etc.), des médias (émissions télévisées internationales et nationales, documentaires sur le cancer, etc.) et même au niveau des consultations auprès des médecins locaux et internationaux de renom et d’un certain niveau de vie.
En comparaison avec ce qui se passe au niveau international, la population est plus impliquée et de ce fait, épaule l’Etat et les structures publiques à trouver des solutions adaptables à toutes les couches et que l’on peut appliquer à tous les secteurs, notamment le secteur professionnel qui regroupe une partie de la population active.
Tabou et culture
Parler du cancer dans le monde du travail en RDC demeure une tâche encore lourde car un système préventif n’est pas encore d’actualité et de rigueur au sein de plusieurs entreprises. « Lorsqu’on ne fait pas confiance au département RH, on ne se confie que très rarement » a confié une dame sous l’anonymat. Au-delà de la culture « puriste et 100% tabou » des congolais, le fait que le cancer affecte bien souvent les parties intimes rend ce sujet très difficile à aborder surtout si un programme de lutte contre le cancer n’est pas établi dans la société. Comment commencer ? Que dire ? Vont-ils couvrir les charges ? Vais-je perdre mon travail ? Que vont pensez mes collègues ? Toutes ces questions sont bien souvent l’une des raisons pour lesquelles les malades se renferment sur eux-mêmes et préfèrent se confier uniquement auprès d’un « collègue de confiance » qui lui fera part des rumeurs et des histoires similaires avec recommandation pour l’aider à surmonter cette lourde épreuve.
Le rôle des RH
ADOPTER DES MESURES PREVENTIVES – ACCOMPAGNER ET SOUTENIR LES MALADES – ORGANISER UN RETOUR APRES LE TRAITEMENT
Ces 3 missions doivent être adoptées au sein des compagnies afin de contribuer activement à la réduction de la mortalité liée au cancer. Nous pensons qu’au-delà le rôle basique et quotidien des Rh, elles devraient mieux s’impliquer dans la lutte contre cette terrible maladie surtout qu’elles sont en contact avec une partie non-négligeable de la population.
Nous proposons des séances d’accompagnement dans la mise en place des mesures préventives dans les sociétés et nous nous inspirons de ce qui est fait à l’extérieur du pays afin d’adapter l’approche à nos réalités congolaises. Pour nous inviter, cliquez ici
Les RH doivent mettre en confiance les salariés et cadrer les actions de prévention de telle sorte à diagnostiquer les cas le plus tôt possible pour limiter les coûts très élevés liés au traitement mais aussi pour sauver des vies et garantir un emploi adapté après traitement.
Pour en savoir plus :
http://www.presanse-pacacorse.org/a/109/cancer-en-entreprise-le-tabou-persiste/