Plus qu’un rendez-vous incontournable, la journée mondiale contre le cancer du chaque 4 février connait une expansion totale ; elle est célébrée en Europe, en Amérique, en Afrique et en RDC avec notre structure, la Fondation Bomoko.
En effet, l’OMS a publié le rapport annuel 2018 alarmant avec une prévalence de 18 millions des nouveaux cas dont 9 millions des décès enregistrés à travers le monde, un chiffre qui attriste, mais motive les ONGs, les gouvernements à ne pas baisser les bras dans la prise en charge préventive et curative du cancer.
Pour un bref rappel, cette journée du 4 février a été toujours soutenue par l’OMS, l’Union Mondiale contre le cancer et le centre international de recherche contre le cancer (CIRC) avec comme objectifs, entre autres :
- Démontrer et discuter sur les meilleures techniques de prévention afin de faire reculer cette maladie, 1ère cause de mortalité dans le monde. Par exemple, en France, un accent particulier est mis dans la sensibilisation des personnes contre les facteurs de risque liés à l’alimentation, au tabagisme, etc.
- Présenter les avancées thérapeutiques et les nouvelles recherches qui sauvent des milliers de vies
- Prendre l’engagement, à travers de nouvelles politiques, contre le cancer par les différents gouvernements, les compagnies pharmaceutiques et les acteurs importants (activistes, ONGs, etc.)
Avec la Fondation Bomoko, l’accent a été mis sur la prévention, quoique ne faisant pas encore partie d’un programme national de lutte contre le cancer.
A Kinshasa à l’occurrence, la journée a été Co-organisée avec l’Université Révérend KIM à Ndjili où 2 principales interventions ont été assurées par 2 médecins de la structure sur :
• Le cancer du col utérin avec Dr Tony Mwamba, Responsable médical qui, dans son exposé, a mis l’accent sur les règles d’hygiène intime à observer scrupuleusement, des facteurs de risque à éviter (rapport sexuel précoce, multiparité >5 enfants, multipartenaires, tabac, alcool…). L’intervenant a recommandé aux étudiantes présentes dans l’auditoire de faire un check-up médical (minimum : 1 consultation gynécologique/an) à partir de l’âge de procréation (25 ans) pour déceler des microlésions précancéreuses tôt.
• La 2ème intervenante, Dr Esly Tapondjou, Médecin Bénévole a parlé du cancer du sein, avec une illustration parfaite de l’examen d’autopalpation du sein, assimilée par les hommes et les femmes dans la salle, un geste simple mais qui peut sauver lorsque cela révélait des symptômes faisant allusion à une tumeur (masse, nodule, plissement, suintement du mamelon, inversion du mamelon, gonflement, rougeur du sein…)
Avec une couverture médiatique et un relais sur les réseaux sociaux présents tout au long de la journée, le message est passé sur la grande partie du territoire national congolais.
Toujours à Kinshasa, une séance d’entretien Co-organisée avec la structure Afia Mama qui œuvre dans la santé de la femme, a été tenue et animée par une infirmière bénévole de la Fondation Bomoko, reposant sur le cancer du col de l’utérus et l’importance d’une collaboration des deux structures pour une plus grande portée lors des sensibilisations.
Au Kongo Central, le chargé des relations et de communication, M. Kennedy a mené des activités de sensibilisation à Matadi en échangeant avec le staff médical de l’hôpital provincial de la SNEL, les agents du gouvernorat de province, une émission télé-matin et radio sur la chaine RTM.
La sensibilisation a porté sur les mesures préventives des cancers gynécologiques.
A Goma, l’un des médecins bénévoles représentant la Fondation Bomoko a tenu une conférence sur le thème : ‘’Cancers : Préventions et examens diagnostics à Goma’’, rassemblant les mamans et les papas dans l’assemblée Bethel.
Une séance informative appréciée de tous les participants.
Enfin, la journée a été aussi marquée par des interviews accordées à des chaines télévisées présentes lors des conférences telles que B-one, Univers groupe Tv, CEBS, Amen Tv, Télé50 et Radio Okapi, où des médecins intervenaient tour à tour sur le cancer et des partages d’expérience
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Les buts de ces activités étaient :
– De démontrer l’importance de la mobilisation de tous les acteurs (médecins, étudiants, etc.) sur la question du cancer.
– De faire de la prévention, un pilier de la lutte contre cette maladie dans le pays
– Enfin, de faire des appels de fonds pour soutenir notre structure dans ses activités qui, jusqu’à ses 2 ans d’existence, se bat seule sans aide gouvernementale ou des partenaires internationaux sanitaires.
Ensemble pour une génération sans cancer, c’est possible.
Dr. Pika Longila
Médecin – responsable des projets à la Fondation Bomoko