Madame la Présidente de la Fondation Bomoko,
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités en vos titres et qualités respectifs,
Chaque année, nous nous réunissons le 4 février pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Longtemps ignoré en Afrique au profit des maladies transmissibles tels que le VIH et la malaria, le cancer est devenu un risque de santé publique majeur chez nous, emportant des milliers de vies.
Cette journée mondiale nous rappelle chaque année que nous devons renforcer notre action aussi bien au niveau des institutions publiques que privées pour lutter efficacement contre cette maladie qui ne cesse de prendre de l’ampleur tant en incidence qu’en terme de mortalité.
Un grand chemin reste encore à parcourir pour donner accès à tous les Congolais aux moyens diagnostics et thérapeutiques modernes. Toutefois, les moyens nécessaires pour vaincre ce fléau vont au-delà de l’action du Ministère de la Santé. Il requiert l’implication de tous : chercheurs, praticiens, associations, société civile et secteur privé. Tous ces acteurs qui sont impliqués dans la lutte contre le cancer doivent conjuguer leurs efforts autour d’un objectif commun : la santé, le bien-être et la dignité de la population congolaise.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
La plus grande richesse d’une Nation, c’est son capital humain. Et la santé est le bien le plus précieux de chaque humain. La santé est un droit fondamental reconnu par notre Constitution. C’est celui qui nous permet de jouir de tous les autres droits et d’avoir une vie digne. Notre rôle, en tant que Gouvernement, est de protéger la population et de développer ce capital humain. Or, le cancer est un fardeau qui constitue une véritable menace pour le développement humain et économique de notre pays.
Il faut savoir que cancer n’est pas une fatalité. Diagnostiqué et pris en charge rapidement, il est possible de guérir du cancer. Ainsi, la meilleure protection contre le cancer est la prévention, la sensibilisation et le dépistage précoce. Une personne atteinte d’un cancer en Afrique est 3 fois plus susceptible de mourir qu’une personne atteinte du même cancer aux États-Unis ou en Europe du fait d’un diagnostic tardif.
Donc il n’y a pas que les médecins qui sauvent des vies. Tous les volontaires qui donnent de leur temps et partagent leur expertise pour informer la population sont également des héros de la santé et leurs actions maximisent de façon significative les chances de guérison des personnes malades. C’est pour cela que je tiens à féliciter la Fondation Bomoko et tous ses volontaires pour tout le travail qu’ils ont abattu depuis leurs récents débuts. Vous ne vous en rendez peut-être pas toujours compte mais en sensibilisant la population, en les dirigeant vers les institutions compétentes et en rendant les frais de prise en charge plus accessibles, vous sauvez des vies et vous contribuez au développement humain de notre pays.
Avec la main sur le cœur, vous n’avez pas attendu que les circonstances soient idéales pour agir. Guidés par l’idéal de la jeunesse, vous avez identifié une opportunité pour rendre ce pays meilleur et vous l’avez saisi brillamment.
Et, avec cette première « Conférence Internationale : Afrique Contre le Cancer », vous mettez en lumière le combat que la RDC mène contre ce tueur silencieux et que nous continuerons à mener tous ensemble.
Je vous remercie.