› LE CANCER DU COL DE L’UTERUS

LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Le col de l’utérus est la partie basse et étroite de l’utérus. Un cancer du col de l’utérus est une maladie qui se développe sur la muqueuse du col de l’utérus, autrement dit sur le tissu qui le recouvre. Plus précisément, elle prend naissance dans la première couche de la muqueuse qui porte le nom d’épithélium. Le cancer du col de l’utérus est la 12e cause de cancer chez la femme.

QUELLE EST SON ORIGINE ?


La cause principale du cancer du col de l’utérus est une infection persistante par un virus qui se transmet par voie sexuelle le papillomavirus humain ou HPV (human papillomavirus). Lorsque ce virus s’installe durablement au niveau du col de l’utérus, il peut provoquer des modifications de l’épithélium, on parle de lésions précancéreuses. Dans de rares cas, il arrive que ces lésions évoluent vers un cancer. Cette évolution est lente puisqu’un cancer apparaît généralement 10 à 15 ans après l’infection persistante par le virus.

  • SYMPTÔMES

    Saignements, infections, pertes vaginales, douleurs pelviennes... Ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer de col de l'utérus et peuvent être observés lors de maladies plus bénignes, comme notamment une infection vaginale. La persistance d'un ou plusieurs de ces symptômes nécessite un avis médical et un examen gynécologique. Consulter son médecin reste la meilleure attitude lors de l'apparition de ces symptômes

  • COMMENT EST-IL DÉTECTÉ ET DIAGNOSTIQUÉ ?

    Un cancer du col de l’utérus est suspecté si une anomalie est décelée lors d’un examen de dépistage (frottis cervico-utérin) ou si des symptômes sont apparus.

    Pour établir le diagnostic, des prélèvements (biopsies ou conisation) sont réalisés au niveau des lésions. C’est l’examen anatomopathologique de ces prélèvements qui confirme le diagnostic de cancer du col de l’utérus. L’étendue de la maladie est ensuite déterminée grâce à des examens d’imagerie et en particulier par une IRM du pelvis.

    L’ensemble des examens du diagnostic permet de caractériser précisément chaque cancer et de définir notamment le type de cellules impliquées (type histologique), la profondeur de la tumeur dans la muqueuse, son extension éventuelle aux organes voisins ou aux ganglions lymphatiques proches et son extension éventuelle à des organes éloignés (métastases).

  • COMMENT EST FAIT LE CHOIX DU TRAITEMENT ?

    Le choix des traitements est adapté à votre situation, c’est-à-dire aux caractéristiques propres au cancer dont vous êtes atteinte. Plusieurs médecins de spécialités différentes se réunissent pour discuter des meilleurs traitements possibles dans votre situation (réunion de concertation pluridisciplinaire). Ils se basent pour cela sur des recommandations de bonne pratique. Ils peuvent également vous proposer de participer à un essai clinique.

  • QUELS SONT LES TRAITEMENTS POSSIBLES ?

    Le traitement du cancer du col de l’utérus fait appel, selon l’étendue de la maladie, à la chirurgie , la radiothérapie externe, la curiethérapie et la chimiothérapie , utilisées seules ou associées. La chirurgie est principalement utilisée pour traiter les tumeurs limitées au col de l’utérus, de moins de 4 centimètres. Elle consiste le plus souvent à retirer l’utérus, certains tissus et organes voisins et les ganglions lymphatiques. La radiochimiothérapie concomitante qui associe une radiothérapie externe, une curiethérapie et une chimiothérapie est le traitement de référence des tumeurs de plus de 4 centimètres et des tumeurs qui se sont propagées au-delà du col de l’utérus, dans le pelvis. Dans le cas des tumeurs qui ont atteint des organes éloignés (métastases), le traitement repose sur une chimiothérapie et/ou une radiothérapie (le plus souvent externe).

  • PENDANT ET APRÈS LE TRAITEMENT, COMMENT ÊTES-VOUS PRISE EN CHARGE ?

    Votre prise en charge est globale. Elle comprend le traitement du cancer, celui des effets secondaires liés aux traitements, ainsi que tous les soins et soutiens complémentaires dont vous pourriez avoir besoin pendant et après les traitements tels qu’un soutien psychologique pour vous et vos proches ou un accompagnement social. L’équipe spécialisée qui vous prend en charge est constituée de professionnels de différentes spécialités : gynécologue, chirurgien, pathologiste, oncologue radiothérapeute, oncologue médical, radiologue, psychologue, spécialiste de la douleur, infirmier, aide-soignant, kinésithérapeute, diététicien, assistant social… Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de l’établissement de santé dans lequel vous recevez vos traitements et en lien avec votre médecin traitant. À l’issue des traitements, des consultations médicales sont programmées régulièrement et selon un rythme adapté à votre situation. Ce suivi a notamment pour but de déceler de façon précoce une éventuelle récidive mais aussi de détecter et traiter les effets secondaires et de favoriser le retour à une qualité de vie la meilleure possible.

  • VACCIN

    Ces vaccins mis sur le marché dès 2006 sont :

    Le Cervarix est aussi sur le marché. Il ne protégerait que des souches 16 et 18 responsables de 70 % des cancers du col. Il est dit bivalent. (GlaxoSmithKline).

    Le Gardasil est proposé aux jeunes filles de 9 ans à 26 ans. Il n’est efficace qu’à titre préventif contre les papillomavirus types 6, 11, 16, 18. Il est donc dit quadrivalent. (Merck aux USA associé à Sanofi Pasteur en Europe).

    Au total, ces 2 vaccins ne préviendraient que 75 % au maximum des cancers du col. Les 25 % restants, plus graves, sont dûs à des souches plus rares. La durée de l’immunité conférée par les vaccins n’est pas connue. Les effets secondaires du vaccin en situation réelle et à long terme ne sont pas connus. Ils font encore l’objet de discussion entre spécialistes.

    Les vaccins protègent contre 4 souches de papillomavirus, la 16 et la 18, responsables de plus de 7 cancers du col de l'utérus sur 10 et la 6 et la 11, responsables des verrues génitales ». L’objectif général est une vaccination de 70% à 80% des jeunes filles âgées de 14 ans avant leurs premiers rapports sexuels pour réduire de 70% le risque de cancer du col de l'utérus et de 90% les condylomes acuminés.

    Le vaccin peut être proposé entre 15 et 23 ans, sous réserve que les jeunes femmes n'aient pas eu plus d'un partenaire sexuel. Trois injections sont nécessaires. Les deux rappels doivent être réalisés dans les 12 mois suivant la première injection. Ils sont généralement recommandés le second mois et le sixième mois. Le vaccin n'offre pas une protection contre la totalité des papillomavirus cancérigènes, ni contre les infections existantes.

    Le frottis reste incontournable : Le maintien du dépistage pour les femmes de 25 à 65 ans est indispensable en parallèle à la vaccination car le vaccin n'est pas censé se substituer au frottis. Le test viral HPV permet une détection du risque de dysplasie du col ou de présence d'un cancer en cas de présence permanente du virus HPV. Le risque semble être écarté pour les 5 ou 10 ans après, si le test est négatif. Ce test doit être refait tous les 3 ans.

Il existe d’autres types rares de cancer du col de l’utérus. Le carcinome adénosquameux, le carcinome à cellules vitreuses et le carcinome mucoépidermoïde en sont des exemples

Fiche pratique à télécharger ici


Schéma : wikipedia