Organisée par la Fondation Bomoko le samedi 1er septembre 2018 dans la salle de la galerie CASSIOPEE, située aux croisements des avenues des Marées et Colonel Ebeya, la salle a reçu plus de 50 personnes.
Sa préparation,
Tout est parti d’un lancement via les réseaux sociaux et dans les institutions des affiches annonçant la tenue de la 1ère matinée scientifique sur le cancer de la prostate, animée par le Dr. KANZA Roger de l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa.
Le cancer de la prostate, tout homme susceptible
Par une modération assurée par le Dr. Pika Longila, chargé des projets Digital et Scientifique ; la matinée a été introduite par Mr Kennedy en place de la Présidente, Mélissa Amisi Sharufa, en lisant un discours retraçant l’historique de la Fondation, ses objectifs, ses réalisations et ses perspectives.
L’orateur, Dr Roger introduisant son exposée a défini le cancer de la prostate comme un vrai problème de santé publique qui est découvert tard chez un individu (65-75 ans) dont ½ est porteur des cellules cancéreuses, 1/8 en développe ; évoquant les facteurs favorisants tant génétiques qu’environnementaux.
Dans l’axe de la symptomatologie de la maladie, la douleur est caractéristique (lombalgie, hypo gastralgie, douleur des membres inférieurs), mais aussi des saignements non traumatiques des cavités génitales (hématurie, hématospermie…). Les complications expriment des signes patents comme la rectorragie, la dyspnée, malaise génital, rétention urinaire et des signes cérébraux consécutifs aux métastases.
Dans l’angle diagnostic, l’accent a été mis sur le toucher rectal (TR) (qui ne coute rien ! un doigtier et un lubrifiant) fait après un consentement éclairé du patient et une préparation physique (genou pectoral ou gynécologique) ; un acte incomplet qui nécessite un complément anatomopathologique après les biopsies ; la prise en charge est multidisciplinaire. Le Dr. Kanza a insisté sur les éléments retrouvés lors du TR qui ne doivent laisser indifférents un clinicien à penser au cancer : une prostate augmentée de volume, indurée, à surface irrégulière et parfois non douloureuse.
Sur le plan traitement, l’orateur du jour a relevé l’acte chirurgical recommandé : La prostatectomie comme meilleur ; avec un suivi au dosage du PSA (Prostat Specific Antigen) qui baisse spectaculairement. Ce marqueur n’est qu’orientatif pour les médecins. Autres traitements évoqués : l’hormonothérapie, la radiothérapie externe ou interne (curiethérapie) qui n’existent pas encore au Congo Kinshasa.
Le Débat !
Plusieurs questions ont été posées, mais aussi des préoccupations par des médecins et étudiants dans la salle, entre autres :
• La différence entre une prostatite, une hypertrophie de la prostate et le cancer de la prostate
• S’il y aurait un travail fait pour avoir des statistiques sur le cancer de la prostate ?
• Pourquoi est-ce que le cancer de la prostate est ostéophile ?
• Et enfin quelle serait la place du régime alimentaire dans le traitement préventif du cancer de la prostate ?
Toutes ces questions ont été brossées avec brillance par l’intervenant du jour, qualifiant en sourdine ce dernier de ‘’très compétent’’.
Appel à adhésion
Ce moment de conscientisation a été assurée par Dr. Tony Mwamba, Responsable sensibilisation, en décrivant les 3 axes d’action de la Fondation Bomoko : la sensibilisation à la communauté démunie et dans les entreprises, le dépistage se faisant grâce aux hôpitaux partenaires ainsi que l’orientation au traitement ; dans le cadre du cancer du sein, un cas a été opéré et guéri a soulevé le Dr (https://www.youtube.com/watch?v=qLkTtZeVSNE&t=25s).
Les participants médecins, carabins dans la salle ont ému un intérêt tout azimut de contribuer à la lutte en sensibilisant dans leur communauté, leur cabinet et orienter certains cas à la fondation.
Dans le couloir, réussite, éloge, acclamation, félicitations, etc. tels ont été les termes qui ont clos la matinée dont le nouveau rendez-vous est pris très prochainement, message lancé par le représentant de la présidente tout en remerciant la salle malgré un timide engouement qu’en cas du cancer gynécologique.
Par Dr. Pika Longila, Médecin – chargé des projets Digital et Scientifique