Un après-midi scientifique a été organisé ce 23 Octobre 2018 à 15h sur 2 thématiques importantes sur le cancer de sein, par 2 intervenants Médecin.
Le 1ère intervenant, Dr MUKAMINA Lucien, Gynécologue Obstétricien a abordé l’aspect : « préventions et traitements du cancer du sein ».
Dans son exposé, devant les blouses blanches de l’Hôpital, l’accent a été mis sur l’épidémiologie du cancer du sein, 1/8 femmes développerait le cancer du sein à partir de 35 ans mais à Kinshasa dit-il, une étude a été réalisée démontrant que le cancer du sein était le 2ème cancer chez la femme après le cancer du col utérin, contrairement au statistique mondial où le cancer du sein est à la 1ère place.
Par ailleurs, évoquant certains facteurs de risque, à ce jour les contraceptifs ainsi que l’obésité sont très incriminés, hormis l’exposition aux radiations ultraviolettes et une mauvaise alimentation.
Répondant à l’une des questions sur la prise de « Tamoxifènes » pouvant être un facteur de risque, le Dr Mukamina est parti d’une réponse physiopathologique hormonale affirmative mais sur une prise de longue durée, d’où un contrôle médical était nécessaire.
Dans l’aspect des techniques de dépistage, l’autopalpation et la palpation médicale étaient très importantes, car l’autopalpation même si apprise dépend d’une main experte à une autre, d’une femme instruite à une autre d’où la combinée avec une palpation médicale. Cependant le dépistage de masse doit être règlementé.
Autres techniques évoquées de dépistage : la mammographie, qui donne beaucoup plus d’éléments descriptifs que l’écho mais recommandée avant 35 ans.
L’anatomopathologie est capitale pour classifier en stade TNM le cancer, d’où toute masse « biopsiée » devrait impérativement être analysée, a martelé le spécialiste.
Plus tôt un diagnostic du cancer du sein est posé, moins il est coûteux et mieux est le pronostic.
Dans le volet traitement, la chirurgie et/ou la chimiothérapie sont recommandés ; mais dans le pays développé, la radiothérapie est de 1ere intention, pour circonscrire et faciliter un traitement adjuvant. La RDC n’en dispose pas, il faut en disposer la Fondation Bomoko ; surenchérit le spécialiste.
Le second intervenant, Dr LONGILA Pika, médecin de la Fondation Bomoko a parlé d’un aspect particulier de la prise en charge du cancer : La Nutrathérapie anticancéreuse.
En effet, la thérapie à base d’aliments vise deux situations dit-il :
- Une prévention en amont ou une prévention des récidives en aval,
- Mais aussi une recette spéciale peut guérir un cancer à des stades préliminaires.
La Nutrathérapie permet d’abord de réduire les polyamines dans le corps humaines, familles des toxiques endogènes et exogènes, en privilégiant un régime hypo calorique et hypotoxique ; un régime fait essentiellement des fruits et légumes : l’ail, l’oignon, les fraises, la prune, la pomme, la poire, les noix, les tomates, le soja, les carottes, le café modérément, les céréales, les oranges, les pamplemousses, les choux, les raisins, mais aussi le thé vert, le vin rouge…
Ces recommandations fondées par le Fonds Mondial de la recherche contre le cancer permettent sensiblement la réduction des risques, l’alimentation étant incriminée à 30%, un poids dans le facteur de risque considérable.
Ne pas oublier de réduire l’alcool, des viandes rouges, le fumage, l’excès des graisses, le sel ; de supprimer le tabac.
A retenir : les vitamines et les minéraux sont aussi importants a conclu Dr. Pika Longila, de la Fondation Bomoko.